Viet Vu Dao Club Hy-Vong

KHI DAO : Les 5 armes du Viet Vu Dao

Khi Dao

 

 

Dâu Tay Không : Le combat à mains nues

Déplacements, esquives, coups de pieds, de poings, clés, balayages, ciseaux... 

L'apprentissage du Đấu tay không passe essentiellement par le travail des quyềns. Les quyềns sont ce que certains d'entre vous connaissent sous le nom de kata, pomsé ou encore tao. Ce sont des enchaînements traditionnels regroupant toutes les techniques de notre école. Outre cette forme technique, les quyềns ont pour tout pratiquant éclairé une signification bien plus grande et complexe. Rappelons que le Việt Vũ Đạo " véhicule ce qui plus précieux encore : le vécu des Ancêtres".

" Ces traditions orales s'illustraient par des poèmes et des chants rituels, que le chef de caste exécutait, parfois assisté de son fils aîné. Ce dernier apportait, la plupart du temps, son concours en mimant les péripéties racontées par ces histoires qui viennent du temps des Ancêtres.

(...)

L'enseignement des méthodes de combat se faisaient au moyen d'enchaînements codifiés en historiettes chantées, faciles à retenir.

Ces poèmes relatent le périple des cinq créateurs légendaires du Việt Vũ Đạo, dans leur marche vers le sud.

 Les cinq premiers enchaînements (quyềns) forment la phase élémentaire de l'initiation.

Outre l'aspect populaire de cette forme d'enseignement, et malgré son accessibilité, apparente, le mode retenu présentait l'avantage de préserver "le secret" des techniques.

En effet, sans la réunion de tous les éléments qui sont significations des gestes, contexte de leur utilisation, localisation des impacts,... ces quyềns ne sont plus alors qu'enchaînement de mouvements insipides, et, en raison de leur nombre, difficiles à mémoriser.

DẠO, Maître  Nguyn Công Tt


Nông Gia Cu : Le maniement du Nunchaku

 

A l'origine, le Nong Gia Cu, plus connu sous l'appellation de Nunchaku, était un outil de travail agricole et servait à battre le riz, c’est en faite la déformation des termes vietnamiens Nông gia, qui signifie agricole, et cụ, qui signifie instrument. Ses caractéristiques, sa simplicité de fabrication et les dégâts qu'il pouvait facilement engendrer lui ont permis de se hisser au rang des armes de combat rapproché, utilisé pour attaquer ou bloquer l'adversaire.

Il est traditionnellement composé de deux manches (rondins de bois de mêmes longueurs) reliés en leur extrémité par une chaîne ou une corde. Chaque manche mesure environ 30cm de long.

 



Cây Tre : Le maniement du Bâton


"... le bâton sert à avoir le bras plus long.
Il sert à neutraliser un adversaire sans avoir à l'approcher.
Il sert à l'aveugle qui veut marcher.
Il sert à cueillir un fruit sur une branche haute."

                                                                              Pham Van Tân

 

 


 

Kiem : Le maniement du Sabre

Le Sabre puise ses origines dans l'antiquité. Nombreuses sont les formes et variantes dont il a pu faire l'objet suivant les pays, l'époque et les traditions.
Le Sabre Vietnamien se distingue par quelques caractéristiques qui lui sont propres. Son manche est recouvert d'ébène, de nou ou cam-lai. La garde peut représenter un "S" (en rappel à la forme du Vietnam) ou un "U" (caractéristique du statut d'élu de son propriétaire) et dans ce cas il est réservé aux Maîtres.
Si la lame doit traditionnellement mesurer 72cm pour un poids de 720gr (hors manche et garde) elle peut cependant être adaptée à la morphologie de son propriétaire. Le manche lui mesure environ 19cm. "A l'école Viêt Vu Dao, pendant toute la période de l'apprentissage de l'Art du Sabre, on ne se sert pas d'un sabre, ni d'aucun substitut qu'il soit bâton, sabre en bois, ou n'importe quel autre objet. On utilise ses propres bras et les mains servent de lame.

Tout d'abord, on découvre les valeurs institutionnelles. Les notions de vie et de mort, les règles chevaleresques, l'expérience et le travail des anciens, les légendes et les faits historiques qui constituent, avec l'apprentissage de la stratégie, les bases essentielles de l'art.
Viennent ensuite les exercices destinés à la maîtrise physique et mentale qui permettra celle de l'arme. (...)

Arrive le jour où le Maître décide de nous mettre à l’épreuve, nous intimant l'ordre de pourfendre le serpent qui siffle au dessus de sa tête. (...)

La lame de notre sabre est là pour couper, mais il faudra trancher avec notre âme."

 


Triêt : L'étude de la philosophie

"Principalement connu pour sa branche Arts Martiaux, le Viêt Vu Dao ne revendique pas pour autant une ambition d’efficacité réelle, pour la raison simple, qu’il n’est pas seulement un art de combat,

« Fait non pour que l’homme sache se battre, mais pour qu’il sache ce qu’est de se battre ».

[...] Le Viêt Vu Dao n’est pas une méthode miracle pour accéder à quelques paradis physique ou spirituel, mais un ensemble de propositions fondées sur le vécu historique et pouvant servir de repères dans l’approche, par chacun, de l’avenir, et dont on dit qu’il ne saurait exister sans un passé et un présent. [...]

Celui qui a choisi de pratiquer le Viêt Vu Dao conçoit son art selon son cœur et non selon les yeux de ses voisins, [...] car on ne peut, sous risque de dénaturer l’essence de chaque individu, imposer un départ commun ou exiger une fin identique. Chaque être est original et unique, et chaque solution ne sied que de façon exceptionnelle."

 "La pratique du Viêt Vu Dao varie en fonction de la personnalité et des aptitudes propres à chaque Maître.

De nos jours, beaucoup de pratiquants de haut niveau s'efforcent de demeurer dans l'orientation de leurs aînés.

Si, parce que discipline "progressive", le Vu Dao préconise une évolution constante, [...] il s'oppose, par contre, à toute aliénation du bagage historique. [...]

L'enseignement du Viêt Vu Dao reste, en général, conforme aux traditions ancestrales.

Il s'ordonne autour de quelques principes fondamentaux qui continuent d'être appliqués. [...]

L'ensemble des règles qui président à la pratique du Viêt Vu Dao procède du thème majeur du culte des ancêtres, de la vénération des esprits de la nature, de la fidélité à l'école, de l'ouverture au monde, du respect de la vie, de l'amour fraternel. "

 

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